Le mariage, ce « conte de faits »

Le mariage, ce « conte de faits »

« Il était une fois une jolie princesse qui avait rencontré le prince charmant sur son beau cheval blanc, et après avoir combattu le méchant dragon, la vilaine sorcière, le farfadet des bois, et traversé bien des péripéties, ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » C’est par cette fin « heureuse » que se terminent les contes de fées… Se marier, avoir beaucoup d’enfants et vivre heureux ! Cliché,diront les uns, impossible, diront les autres… Qui dit mariage dit-il forcément avoir un enfant? Le nombre d’enfants dans un mariage est-il proportionnel au bonheur qui règne dans un foyer ? Le fait d’être enceinte est-il le déclic pour sauter le pas et se marier ? Des questions existentielles, un peu philosophiques, qui tourmentent quelques-unes d’entre nous qui craignent à être réduites à des machines à procréer une fois la bague au doigt. En tout cas, quoi qu’il en soit, rassurez-vous, ce n’est pas le nombre d’enfants dans un mariage (ni son absence d’ailleurs) qui y définit le bonheur.

Le mariage, entre tradition et modernité

Dans notre société qui reste encore « traditionnelle », on associait le mariage à la procréation pour avoir des descendants. Plusieurs citations des anciens, les Ntaolo, le prouvent d’ailleurs : « Ny hanambadian-kiterahana » (tu te maries pour enfanter) ou cette fameuse tsodrano (souhait) que l’on adresse aux mariés : « miteraha fito lahy sy fitovavy » (que tu aies sept fils et sept filles). Oui, les oncles et les tantes le ressortent encore en 2018 mais sur un ton plus taquin que sérieux ! Souhaiter aux mariés d’avoir 14 gosses en 2018 c’est comme leur souhaiter le déluge en pleine mer ! Entre le boulot qui carbure à 200% de la super-femme-active et la recherche d’identité de monsieur métrosexuel (un néologisme inventé par le journaliste britannique Mark Simpson, s’appliquant aux hommes fortement soucieux de leur apparence), les couches, les biberons, les écolages, … c’est juste inimaginable ! La naissance d’un enfant doit dépasser l’envie de battre des records de statistiques, la naissance d’un enfant doit être la merveilleuse chose au monde, cela doit être le plus beau présent pour les parents, preuve matérialisé de leur amour, qui fera grandir et resserrer encore plus leur lien, non les détruire et les éloigner l’un de l’autre. Et cela indépendamment du mariage !

Et pour aujourd’hui?

Nous pouvons remercier la mondialisation, la digitalisation, l’occidentalisation, et encore toute cette science néologique se terminant par –tion qui a touillé notre bon vin avec beaucoup d’eau, et qui a fait que les mœurs et la vision des choses ont heureusement évolué, « autre temps, autre mœurs » comme l’annonce le dicton ! Si auparavant, la société jugeait sévèrement en voyant d’un très mauvais œil les filles-mère (ayant eu un enfant avant le mariage), aujourd’hui, la société (une bonne majorité en tout cas) s’adoucit et se montre plus clémente voire empathique.La compréhension est de rigueur et le cas n’est plus aussi isolé qu’il l’était (pour ne pas dire presque banal). Désormais, le mariage se conjugue à tous les temps et à toutes les causes : un mariage de passion et d’amour, planifié depuis des années à l’avance, un mariage mode illico-presto programmé sur un accident de parcours (ce qui n’exclut pas l’amour et la passion en passant, enfin, pour certains), un mariage de raison pour « officialiser » l’union, le concubinage et les enfants (livret de famille à l’appui). Tout le monde est gagnant au final !

Alors avoir un bébé pré ou post mariage, le choix vous appartient! Le plus important c’est de s’y engager ensemble parce que oui, au-delà des bons moments, être parent c’est avant tout une responsabilité partagée!

Les conseils de Aina.A